À l’aide de données rétrospectives de l’Institut thoracique de Montréal (ICM), le projet de recherche de maîtrise de la Dre Marina Klein a démontré que les personnes vivant avec le VIH et le VHC présentaient des taux accrus de maladies du foie malgré un traitement efficace contre le VIH. Reconnaissant la nécessité d’améliorer les soins et les résultats de santé pour les personnes co-infectées, elle a conçu l’idée d’établir une cohorte de co-infection. Après des discussions avec la Dre Danielle Rouleau, chercheuse au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), elles ont élaboré un protocole pour un projet pilote.

En 2003, l’étude pilote a reçu sa première subvention du Réseau SIDA-Fonds de recherche santé du Québec (FRSQ). Le but était de créer une cohorte provinciale de personnes co-infectées par le VIH et VHC. Les fonds de soutien aux infrastructures de recherche ont facilité la mise en œuvre de l’étude pilote dans trois Centres universitaires du Québec : l’ICM, le CHUM et l’Hôpital général de Montréal (HGM).

En 2006, l’étude pilote est devenue ce qu’on appelle aujourd’hui la Cohorte canadienne de co-infection (CCC) après avoir reçu une subvention de fonctionnement de 3 ans des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). Les subventions de fonctionnement sont attribuées aux candidat(e)s qui excellent dans la création de nouvelles connaissances et leur application en vue d’améliorer la santé de la population canadienne, d’offrir de meilleurs produits et services de santé, et de renforcer le système de santé au Canada.  Ce financement a permis à l’étude pilote d’évoluer vers une étude de cohorte observationnelle à long terme et d’être mise en œuvre dans 15 autres centres urbains et semi-urbains à travers le Canada. La CCC a actuellement des sites en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan, en Ontario, au Québec et en Nouvelle-Écosse.

En 2007, la CCC est devenue membre du Réseau pour les essais VIH des IRSC et est connue comme l’étude CTN222. Elle a été la première cohorte observationnelle financée par le Réseau et continue d’être soutenue par celle-ci depuis.

En 2009, un comité de révision a reconnu la force et la capacité de l’équipe de la CCC et a renouvelé la subvention de fonctionnement des IRSC pour une période supplémentaire de 5 ans permettant à la CCC de poursuivre son travail.

En 2015, la Dre Klein a reçu une subvention  du programme Fondation des IRSC pour continuer son travail avec la CCC pour une période de 7 ans. Le programme de subventions Fondation a été conçu pour fournir un support de longue durée à des chefs de file dans le domaine de la recherche en santé, en garantissant un soutien à long terme afin d’aider à l’élaboration et la réalisation de programmes de recherches novatrices et porteuses par des chercheurs et chercheuses à mi-carrière/senior qui ont connu un grand succès dans le programme de subventions ouvertes.

En 2023, la cohorte a reçu un financement du concours de l’automne 2022 du programme de subventions Projets des IRSC pour un mandat de 4 ans.

Dans l’ensemble, la CCC a reçu 15 460 000 $ en partenariats de financement direct et 18 851 000 $ en financement indirect. Il continue d’être financé par le FRSQ, les IRSC et le Réseau Sida du FRQ-S. La CCC est l’une des plus grandes cohortes axées sur la co-infection VIH-VHC dans le monde et a été le premier réseau national de recherche clinique axé sur le VHC au Canada.

L’ensemble du travail de la CCC est vaste, multidisciplinaire et a eu une influence sur les lignes directrices de pratique. Les chercheurs et chercheuses de la CCC ont collaboré et publié 66 manuscrits et comptent 162 abrégés acceptés lors de conférences provinciales, nationales et internationales. Des manuscrits ont été publiés dans de grandes revues avec des facteurs d’impact élevés tels que AIDS, l’International Journal of Epidemiology et Clinical Infectious Diseases. Activement impliqués dans le développement professionnel des stagiaires en recherche, les chercheurs et chercheuses de la CCC ont encadré 14 étudiant(e)s diplômé(e)s et 9 stagiaires postdoctoraux.